Expositions

TRICHEUR !

Malhonnête, mais génial.

22/11/2025 - 27/09/2026

Qui ne retourne jamais une carte en plus pendant une partie de patience ? Qui n’a jamais fait disparaître le dernier jeton au Rummikub ? L’envie de gagner est profondément ancrée en nous et, parfois, une petite supercherie devient un tour de passe-passe époustouflant. Ce qui commence comme une ruse innocente peut évoluer en stratégie magistrale.

Selon l’historien de la culture Johan Huizinga, chaque jeu est un cercle magique : un monde temporaire régi par ses propres règles et conventions. Mais ce cercle est fragile. L’envie de gagner pousse les joueurs à aller toujours plus loin... et parfois à dépasser les limites. Les tricheurs ne sont pas des trouble-fêtes mais bien des mystificateurs créatifs. Ils entretiennent la magie du jeu tout en en tirant insidieusement profit. Les règles sont faites pour être contournées, élargies... et enfreintes. Car en fin de compte, tricher, c’est aussi jouer.

L’exposition « TRICHEUR ! » illustre à quel point les gens peuvent être inventifs dans leur quête d’un avantage indu. Depuis des siècles, des artistes utilisent des animaux pour montrer aux humains comment eux-mêmes se comportent. L’exposition vous présente des cerfs, des écureuils ou encore des chiens et des singes jouant aux cartes qui se passent subrepticement des cartes pour manipuler le jeu.
Elle vous montre également d’astucieuses techniques employées dans les jeux de dés et les machines à sous. Vous découvrez les dispositifs ingénieux utilisés par les casinos pour déjouer les agissements des tricheurs. Vous faites aussi connaissance avec les bonneteurs du dix-neuvième siècle qui écumaient les trains pour escroquer les voyageurs en jouant aux cartes.

Dans cette exposition, la tricherie n’est pas envisagée comme une faille morale, mais comme le reflet de la créativité et de l’imagination humaines.
Et il faut parfois bien l’admettre : ce n’est pas honnête, mais c’est génial !

Le musée vous invite par ailleurs à mener votre propre enquête. Suivez les indices disséminés sur les lieux et tentez de démasquer le tricheur. Allez-vous le dénoncer ou pas ? 

« TRICHEUR ! » vous emmène du côté obscur du jeu de cartes : un monde de suspense, de fourberie et d’astuces brillantes. Les récits sont enrichis d’œuvres d’art, d’objets intrigants et d’archives surprenantes.

Les cartes sont distribuées : choisissez votre camp. Allez-vous jouer à la loyale… ou tricher ?

De Makerij (La Fabrique)

Un laboratoire de musée flambant neuf

Le chemin parcouru par une feuille de papier pour devenir une carte à jouer digne de ce nom est parsemé de nombreuses étapes et fait appel à un savoir-faire minutieux. La Fabrique, le nouveau dispositif muséal du Musée de la carte à jouer, vous offre un point de vue unique sur les nombreux processus suivis par une carte à jouer en devenir. Outre l’impression des cartes, leur finition est d’une grande importance : découpe, arrondissement des angles, lustrage, dorure et emballage. Les cartes à jouer font l’objet d’un usage intensif et sont mises à rude épreuve tout au long de leur vie. L’ennoblissement du papier joue un rôle crucial dans la qualité finale des cartes à jouer. À Turnhout, les fabricants de papier du XIXe siècle faisaient preuve d’une grande inventivité et étaient en permanence à la recherche de moyens de rendre les cartes plus durables. Une innovation typique à Turnhout est par exemple le ‘savonnage’, une technique visant à munir les cartes d’une couche de cire protectrice.

À côté de la production de cartes à jouer, La Fabrique se penche également sur le rôle du compositeur ou typographe. Afin d’imprimer des mots et des phrases, celui-ci pose manuellement et avec une infime précision des lettres de plomb les unes à côté des autres. Ses choix entre majuscules, lettres de bas de casse, lettres à empattements, marges et interlignes faisaient de lui, outre un artisan chevronné, un véritable artiste.

Après La Fabrique, vous pourrez profiter d’une petite exposition périodique mettant en valeur un aspect différent de la riche collection du musée. La première édition, ‘Le triomphe de Turnhout’, montre que l’industrie de la carte à jouer dépend de bien plus que de la technique pure. Avant que Turnhout ne devienne la capitale des cartes à jouer en Belgique – et bien au-delà – Bruxelles pouvait s’enorgueillir de ce titre. Des révolutions, l’évolution des frontières et une bonne dose de hasard dans la période comprise entre 1750 et 1850 produisirent ce bouleversement. Livres d’échantillons, documents et jeux de cartes particuliers illustrent l’essor des ateliers de Bruxelles et de Turnhout.

Avec La Fabrique, le Musée de la carte à jouer donne le ton de l’avenir. L’exposition retrace l’histoire passionnante de l’industrie du papier et de la carte à jouer et encourage enfants et adultes à mettre la main à la pâte.
Venez vous en rendre compte par vous-même, le toucher, le sentir et surtout l’expérimenter dans ce laboratoire de musée flambant neuf.

 

Rétrospection

Vive le destin !

L'art du jeu

Le jeu de cartes est un jeu de tout temps, de tous les rangs et de toutes les générations. Depuis des siècles, tout le monde y joue et cela n'a pas échappé aux artistes. La plupart des gens jouent depuis l'enfance. On joue seul ou en compagnie, tout comme dans la vie réelle. On apprend à connaître son adversaire, on évalue ses chances, on fait des choix, on élabore une stratégie et, qui sait si en jouant, on ne déclenche pas un flirt ou une histoire d'amour.

Pourtant, les joueurs sont souvent dépeints sous un jour peu flatteur : les jurons sont nombreux, ils boivent, se disputent, voire se bagarrent et en viennent même aux coups. Le côté obscur de la vie. Quel chemin prendre : choisir le jeu honnête et tranquille qui permet d'acquérir compétences et connaissances, ou se perdre dans le jeu, la tricherie et la tromperie ? Et que nous réserve l'avenir ? Il y a des gagnants honorables et des perdants peu glorieux. La vie se résume-t-elle à bien jouer ses cartes ou faut-il plus que cela?

L'exposition 'Vive le destin' propose un regard sur le rôle du jeu dans l'art occidental.
Pour ce faire, le musée puise dans sa propre collection, mais présente également des œuvres de la collection de la Loterie Nationale, collection en prêt à long terme depuis 2019. Il s'agit de livres, de machines à sous, de peintures et d'œuvre graphique de maîtres célèbres ou moins connus, le tout sur le thème du jeu de cartes. Une partie de cette collection a déjà été présentée dans l'exposition 2019-2020 'Les joueurs dans l'art'.



Avec entre autres des œuvres de : James Ensor, Jan Moerman, Marcel Stobbaerts, Ferdinand de Braekeleer, Johan Clarysse

'Au-delà du tattoo'

Exposition temporaire du 19 mai 2022 au 26 février 2023

Cette exposition porte sur les tatouages de cartes à jouer. Qu'il s'agisse de souvenir ou rituel, de déclaration ou erreur, d' hommage ou vengeance : un tatouage, on le prend pour la vie. Assez souvent, c'est le début d'un échange intime, échange qui sera entamé par la photographe Ans Brys et l'écrivain Matthias M.R. Declercq. Dans quinze portraits, centrés sur l'homme, ils vont au-delà de ce que l'on voit. 'Au-delà du tattoo' offre un large éventail allant du symbolisme du Dix de Carreau et de l'As de Pique, au tatouage d'une carte de tarot et d'un roi indien.

Rien n'est ce qu'il paraît. Un tatouage n'est pas un dessin, c'est une histoire.

X - Censure et Culture visuelle

Exposition du 1ier avril au 7 novembre 2021

Découvrez-le ici

Expo Strips Bij Voorbeeld (BD par exemple)

Jusqu'au 30 août 2020

Découvrez-le ici